Bitcoin et Ethereum

Hier, on a vu comment se créer une adresse crypto. Au passage, on a appris quelques mots de vocabulaire :

• self-sovereign : adjectif signifiant souveraineté personnelle. Notre adresse crypto, elle est self-sovereign, parce que personne ne peut nous la bloquer, désactiver, invalider. Elle n'appartient qu'à nous. On en est la seule maitresse.
• crypto-wallet : logiciel qui permet de gérer ses cryptos, et d’interagir avec les blockchains. Il en existe pleins. Les crypto-wallet sont à la crypto ce que les navigateurs comme Chrome, Safari ou Firefox sont au web.
• crypto-wallet : on utilise aussi le même terme pour désigner son adresse crypto. Oui, c'est un peu confusionnant. Quand on te dit "ouvre ton wallet" on veut te dire qu'il faut lancer ton logiciel de gestion de tes cryptos. Quand on te dit "donne moi l'adresse de ton wallet" on veut avoir l'adresse sur laquelle tu peux recevoir des cryptos.
• MetaMask : le logiciel crypto-wallet le plus connu. Il existe sous la forme d'une extension de navigateur web (on a vu ça hier), mais aussi en tant qu'application pour tablette et smartphone.
• seed phrase : une phrase de 12 mots (parfois 24), qui permet de reconstruire son wallet. Il ne faut la donner à personne et il ne faut pas la perdre.
• unbanked : adjectif désignant les personnes qui n'ont pas accès aux services bancaires. Ils étaient 1,7 milliards en 2017, dont 980 millions de femmes.
• permissionless : adjectif. Se dit d'un service accessible sans devoir demander la permission à qui que ce soit. Les blockchains les plus connues sont toutes permissionless.

Il faut savoir qu'il existe plusieurs blockchains.

Bitcoin blockchain

La première, la mère d'entre toutes, c'est la blockchain Bitcoin. Sa seule fonctionnalité, c'est tenir le registre de toutes les transactions en Bitcoin. L'abréviation du Bitcoin, c'est BTC.

Sur la blockchain Bitcoin, on s'échange des Bitcoins et que des Bitcoins.

Ethereum

La deuxième blockchain la plus connue, c'est Ethereum. Elle a sa propre monnaie : l'Ether. Abréviation : ETH. C'est sur cette blockchain qu'on s'est créé notre adresse la dernière fois (Les adresses bitcoin ont un autre format).

L'originalité par rapport à Bitcoin, c'est qu'on peut y créer des adresses dans lesquelles on met un petit programme informatique. Quand on envoie un message à cette adresse, ça lance le petit programme, qui va s’exécuter et, si tout se passe bien, va nous retourner une réponse.

Et là, un monde aux possibilités vertigineuses s'ouvre à nous !! Ces petits programmes, on les appelle des smart contracts.

Les frais

En anglais, les fees. Les blockchains sont maintenues par des centaines ou des milliers d'ordinateurs qui en garantissent le fonctionnement et la sécurité 24h/24, tous les jours de l'année. C'est un sacré investissement, et ça pompe pas mal d'énergie.

N'importe qui peut utiliser ce réseau sans demander la permission à personne, ... mais il faut payer des frais. Les frais se payent dans la monnaie native de la blockchain utilisée.

Quand on envoie des bitcoins, il faut payer un tout petit peu de bitcoin pour que notre transaction soit validée dans la blockchain. Quand on envoie des Ethers, ou qu'on execute un smart contract, il faut payer un petit montant en Ethers.

Petit d'accord, mais petit comment ?

Et bien on peut aller voir sur YCharts :

Et ben merde ! Le cout de la transaction, c'est à dire le truc qu'on doit payer à chaque fois qu'on utilise la blockchain Ethereum, c'est actuellement autour de 59 centimes. Et le pire, c'est qu'il y a quelques mois, c'était plutôt autour de 5 €, avec des pics à plus de 20 balles certaines journées !!!

Hein ?! Payer 5 € juste pour faire UN truc sur Ethereum !!! Je suis pas une crypto-bourge moi !! J'ai pas acheté 50 Bitcoins à l'époque où ils valaient 100 € l'unité !!

Moi je suis une crypto-prolo. J'habite pas Monaco. Je vis pas dans mon 100m2 île Saint-Louis avec vue sur la Seine.

Ethereum, c'est une blockchain bien trop chère pour moi.